Charlotte Lembach et Sara Balzer s’envoleront pour le Grand Est avec des étoiles plein les yeux

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Par Etienne Bonamy – dimanche 1er août 2021 – Photo : Cecilia Berder, Sara Balzer, Manon Brunet, Charlotte Lembach / crédits : Ballet Pauline – KMSP

 

Après leur bonheur en argent, samedi soir, les sabreuses tricolores ont enchainé la prolongation, ce dimanche, avec un passage fêté au Club France à Tokyo en même temps que les équipes de judo et de rugby à 7 féminin, tous médaillés. Joyeuse cohue. Photos, interviews, rencontre avec la président du CNOSF, Brigitte Henriques, les dernières heures japonaises avant de partir en fin de soirée vers Paris ont été aussi rythmées que leur finale de la veille.

 

Pour Charlotte LEMBACH et Sara BALZER, les deux strasbourgeoises de l’équipe, l’émotion était à peine retombée. « Ça montre la force de notre région, de notre club, la formation. On est très fières de représenter notre ville à ce niveau-là », entame Charlotte qui met un terme à sa carrière sur ce haut fait d’arme. « On pense à notre maitre d’armes formateur, Maitre Nicolas, sans qui on ne serait pas là. Il nous a donné la passion de ce sport », poursuit Sara.

Comme un passage de témoin, l’aînée (Charlotte) et la cadette (Sara) côte à côte sur le podium, « c’est magnifique », tranche Charlotte. « On peut avoir n’importe quel âge et être médaillée. C’est beau de pouvoir le partager ensemble. Sara était remplaçante, on en a beaucoup parlé entre nous, on avait peur de ne pas être médaillées à 4 ». La réussite n’a oublié personne.

Photo : Sara Balzer et Charlotte Lembach / Crédits :  Ballet Pauline – KMSP

 

Le retour en France, dès lundi matin, sonne aussi la fin d’une longue préparation loin de la maison et le retour à la vie « civile ». « On savait que le club nous suivait mais je suis restée dans ma bulle jusqu’au bout. On connaissait le soutien des proches, du club. C’était une force supplémentaire », confesse Charlotte. « Notre président nous envoie souvent des messages d’encouragement », souffle Sara. Tout un club, une ville, une région étaient derrière le duo.

« Les jeux c’est la vitrine pour donner aux enfants envie de faire du sport », rappelle Charlotte. « J’espère que l’escrime a montré que tout était possible. Je suis contente aussi de voir qu’il y a beaucoup de femmes médaillées et j’espère que cela donne l’envie à des jeunes filles de pratiquer un sport de combat qui est peut-être atypique mais génial ». Sara en témoigne aussitôt. « En 2004, je me souviens quand Julien Pillet, champion olympique, était revenu au club. J’avais pu tirer contre lui, ça m’a m’a marqué pour toujours. J’espère qu’on pourra retourner bientôt au club et tirer avec les tout-petits, leur donner envie de concrétiser leur rêve. Comme nous. J’ai une chance inouïe : 1ers jeux, 1ère médaille. J’espère viser plus haut en 2024 ». Avant, la médaille aura été fête en Alsace dès la rentrée.

 

A son tour, le Sedanais Etienne HUBERT entre en lice dès demain pour le premier volet d’un marathon sur l’eau de quatre jours et potentiellement deux podiums. Le kayakiste va concourir en K1 (1000 m) et K2 (1000 m) ou il fera équipe avec l’Alsacien Guillaume Burger. « Nous sommes prêtes à vivre cette aventure tous ensemble. J’ai du jus. Je suis prêt physiquement et mentalement. L’objectif c’est d’être là le jour J », assure-t-il. Tout commence en séries, tôt lundi.

 

Quentin Bigot, le vice-champion du monde 2019 du marteau, débute encore plus tôt ses qualifications. Il sera lundi à 9h00 sur l’aire de lancer du stade olympique. Objectif ? « Entrer d’abord en finale. Avec une marque à 77,50m pour se qualifier, ça dit le niveau de la compétition. Je ne parle pas de finale ». Avec son record à 79,70m établi en juin, le Messin est dans le top des prétendants au podium. « Mais je connais suffisamment mon sport pour savoir que l’on peut être vice-champion du monde une année et 8ème aux Jeux la saison suivante. Il n’y a pas de règle ». Alors il se fie à la forme du moment. « Au stage de Kobe j’ai été au niveau de tous mes records, au lancer comme en musculation ». La force est avec lui.

 

Les équipes de France féminines de basket-ball et d’handball visent aussi le minima requis pour accéder aux quarts. Ce lundi, les coéquipières d’Endy MIYEM affrontent en début d’après-midi les Etats-Unis, n°1 mondial, mais ne sont plus maîtresses de leur destin lié au goal-average des autres groupes pour espérer une place en quart. Les handballeuses, avec Méline NOCANDY et Chloé VALENTINI-BOUQUET, ont un peu plus de chances. Si elles battent le Brésil, elles iront en quarts.

 

 

Le programme du 2 juillet

 

ATHLETISME

2h00 (heure française), Stade Olympique

Marteau : Qualifications – Groupe A

Quentin BIGOT

 

BASKET-BALL

6h40 (heure française), Saitama Super Arena

Tournoi féminin – Tour préliminaire

FRANCE – Etats-Unis

Endy MIYEM

 

CANOE-KAYAK

3h13 (heure française), Sea Forest Waterway

Sprint 1000m – Séries

Etienne HUBERT

A partir de 5h37 (heure française)

Quarts de de finale

 

HANDBALL

4h00 (heure française), Yoyogi National stadium

Tournoi féminin – Tour préliminaire

FRANCE – Brésil

Méline NOCANDY, Chloé VALENTINI-BOUQUET