Des larmes de joie pour nos deux Strasbourgeoises, Charlotte LEMBACH et Sara BALZER

escrime

Par Etienne Bonamy – samedi 31 juillet 2021 – Photo : Cecilia Berder, Sarah Balzer, Manon Brunet, Charlotte Lembach / crédits : Millereau Philippe – KMSP

 

De yeux rougis, mais de grands sourires et une joie majuscule, Charlotte LEMBACH et Sara BALZER savourent leur bonheur olympique en caressant la belle et lourde médaille d’argent ourlée autour de leur cou.

 

Avec leurs copines de l’équipe de France de sabre féminine, les deux Strasbourgeoises, ont apporté à la région Grand Est ses premières médailles de Tokyo 2020, ce samedi soir.

Des breloques vif-argent qui couronnent le travail d’une équipe. « Sur le podium, nos larmes étaient de la pure joie. Oui on voulait l’or. Mais ce qu’on a fait avec cette équipe, ça vaut de l’or », commente Charlotte Lembach, très émue. Auteures d’une journée épatante, nos deux Alsaciennes, associées à, Manon Brunet et Cécilia Berder, n’ont dû s’avouer vaincues, en finale, que face aux Russes, déjà titrées en 2016 à Rio. Dans le Makuhari Messe de Chiba, à quarante kilomètres de Tokyo, Charlotte, Sara et leurs sœurs d’armes goûtent aussi le plaisir d’être les toutes premières sabreuses tricolores à décrocher une médaille par équipe depuis que l’épreuve a fait son entrée aux Jeux en 2008 à Pékin.

 

Pour Charlotte, l’aînée du groupe, c’est une consécration, sa première médaille olympique à 33 ans, pour ses adieux au circuit mondial d’escrime. « Je pense que j’ai bien mérité ma retraite », rigole-t-elle. Pour Sara, 26 ans, remplaçante, mais omniprésente sur le bord de la piste pour soutenir ses copines, c’est une première grande victoire avec les Bleues du sabre. Comme un symbole, la gauchère est entrée en finale épauler son ainée un peu émoussée. « Pour moi qui revient d’une longue et difficile blessure, voilà quatre ans, et qui pensais que les Jeux s’envolaient pour moi, c’est juste dingue. Le chemin a été difficile mais je suis fière de mon parcours, » confie-t-elle.

Photo : Cecilia Berder, , Manon Brunet, Charlotte Lembach, Sarah Balzer / Crédits :  Ballet Pauline – KMSP

 

La journée a été longue. Débutée à 11h30 (4h30 en France), elle s’est achevée dix heures plus tard. Très à l’aise, en ¼ de finale, face aux Etats-Unis (45-31), Charlotte a connu un trou d’air, en ½ finale contre l’Italie, dans son dernier relais, face à la jeune espoir Michela Battiston, encaissant un terrible 18-5. « J’ai pris une vague. Mais, c’est ça qui est beau dans une équipe. Mes collègues m’ont soutenue, poussée, pour que je mette mes cinq touches et qu’on reste devant ». Pendant les cinq longues heures les séparant de la finale, les filles ont avoué s’être inspirées de la judoka Clarisse Agbegnenou qu’elles sont allés voir une heure avant son sacre, mercredi dernier au Budokan. La regarder, danser, rigoler, une heure avant sa finale, leur a donné des idées. Ne pas se prendre la tête, être relâchées, rester en symbiose. Et écouter « La vie en rose ».

 

Le dernier obstacle, la Russie, rebaptisée ici Comité Olympique Russe, était plutôt corsé. Dorées à Rio, titrées lors des deux derniers mondiaux, les Russes étaient menées par Sofia Pozdniakoca, championne olympique mardi dernier au sabre individuel. Malgré une belle entame (+6), les Françaises n’ont pu tenir la distance face à des Russes irrésistibles pour s’imposer 45-41. Revanche à Paris dans trois ans?

 

Egalement adversaires des russes, les handballeuses. En milieu d’après-midi dans la grande salle du Yoyogi Stadium, les filles n‘ont pas connu plus de réussite. Pour leur quatrième match, elles ont été battues (28-29). Une nouvelle défaite qui fragilise leur avenir à Tokyo. « C’est décevant parce qu’on a su faire du jeu et attaquer autrement en première mi-temps. Après on se met toutes seules dans les problèmes. On n’a pas le choix, il faut battre le Brésil lundi pour aller en quart », comptabilise la Messine Méline NOCANDY. Il reste de l’espoir.

Océanne MULLER, elle, a terminé ses Jeux en début d’après-midi, ce samedi, avec les qualifications de la carabine 50m 3 positions (à genoux, allongée, débout) où elle se classe 31e sur 37 après ses quatre séries de tir (note moyenne de 9,625). Même si elle a été plus performante dans le tir au sol, la discipline n’était clairement pas un objectif pour la jeune alsacienne qui a maintenant trois ans pour préparer Paris 2024 avec le bagage de l’expérience de ses premiers Jeux à Tokyo.

 

Enfin, au stade olympique, Augustin BEY, le sauteur en longueur de Metz, s’imaginait une autre soirée pour ses premiers Jeux. A son arrivée dès l’échauffement, la douleur au tendon d’Achille s’est réveillée. « Elle était revenue la veille déjà même si on a tout fait depuis des jours pour la soigner. Mais entre l’échauffement et le « refroidissement » en chambre d’appel, c’est devenu de plus en en plus difficile, avant même d’avoir sauté ». Arrivé au sautoir avec un strapping sur sa cheville, le premier saut est délicat et manqué, un second raté sans impulsion, zéro marque. Il renonce au 3ème. « Je ne pouvais presque plus marcher ». Fin du concours. « J’aurais rêvé mieux pour débuter une compétition internationale mais j’ai aussi appris à gérer ce genre de situation et j’ai pris du plaisir pour cette première. Il y a du positif. Maintenant, du repos et des vacances et vous allez me revoir l’an prochain. J’ai de grands rendez-vous »

 

Les résultats du 31 juillet

 

ATHLETISME

Stade Olympique

Longueur hommes : Qualifications, Groupe A

Augustin BEY – Non classé

 

ESCRIME

Makuhari Messe

Sabre dames par équipes

Finale : Comité Olympique Russe (ROC) – FRANCE : 45-41

Charlotte LEMBACH, Sara BALZER – Médaillées d’argent

 

HANDBALL

Yoyogi National Stadium

Tournoi féminin – Poule B : FRANCE-Russie : 28-29

Méline NOCANDY (4 buts), Chloé VALENTINI-BOUQUET (1 but)

 

TIR

Stand de tir d’Asaka

Carabine 50m 3 positions dames : Qualifications

Océanne MULLER – 31e