Tokyo : une chute pour notre VTTiste, et une défaite pour notre Basketteuse

OLYMPIC GAMES - TOKYO 2020 - CYCLING MOUNTAIN BIKE - 20210727

Par Etienne Bonamy – mardi 27 juillet 2021 / Photo : Pauline Ferrand-Prévôt, crédits : Pauline Ballet – KMSP

« Je ne suis pas la favorite » répétait Pauline Ferrand-Prévôt, la référence mondiale du VTT cross-country, depuis son arrivée à Tokyo. La Vosgienne restait pourtant citée parmi les candidates au titre olympique après ses deux revers en 2012 et 2016.

Partageant sa chambre au village olympique avec sa coéquipière et concurrente, Loana Lecomte, Pauline a pris le soin de reconnaître le parcours d’Izu ce matin avant la course pour choisir ses pneus et repérer les pièges d’un tracé devenu légèrement glissant et superficiellement boueux après les pluies torrentielles du petit typhon qui a arrosé Tokyo et sa région la nuit précédente. Tout était prêt pour réussir l’exploit d’une première médaille sur ce circuit de 3,850 km à parcourir cinq fois où elle était déjà venue rouler pour le test event.

L’espoir s’est rapidement éteint au milieu du 1er tour. Après un très bon départ, elle menait la course avec la Suissesse Jolanda Neff quand, en haut d’un pierrier, Pauline a glissé sur la droite. Une chute, le vélo qui dérape et trente secondes qui s’égrènent. Elle ne reviendra pas, accumulant peu à peu plus de retard. Au final, elle se classe 10ème à 4’32’’ de Neff, la médaillée d’or, leader d’un étonnant triplé helvétique. « Ça aura été une journée un peu galère. J’arrivais vraiment en forme, j’avais tout bien préparé, je crois, mais j’ai fait une erreur au premier tour et là je perds la course », vient-elle expliquer à la presse. « J’ai eu peur de percuter Jolanda (Neef), parce qu’on arrivait côte à côte, alors j’ai freiné et j’ai glissé. Après je me suis remis dans la course, puis j’ai crevé, ça allait moins bien mais je voulais terminer. Bien sûr que je suis déçue mais pas triste. C’est la course, j’ai donné tout ce que je pouvais ».

Photo : Endy Miyem, crédits : Pauline Ballet – Philippe Montigny – KMSP

L’équipe de France féminine de basket-ball a elle aussi connu une grande désillusion dès son entrée dans le tournoi. Les Bleues ont perdu face au Japon et se mettent en difficulté dans leur poule où se trouve aussi les Etats-Unis et le Nigéria. « On est battu par une belle équipe qui joue très rapidement », analyse la capitaine Endy Miyem, la joueuse de Charleville-Mézières. « Nous leur avons donné trop de munitions, notamment les tirs à 3 points. On s’est raté mais on va réagir vite devant le Nigéria » (vendredi 30 juillet).

Lundi, le tournoi de tennis souffrait du soleil brulant. Ce mardi, la session a été retardée par la pluie. Une attente qui n’a pas contrarié Ugo Humbert toujours aussi emballé par son aventure olympique. En deux heures et demie, le gaucher lorrain a dominé le Serbe Kecmanovic. Sur le petit court 4, mal parti, il n’a eu de cesse de se motiver, serrant le poing, alignant les aces (11) et s’impose en trois sets serrés. Ça chauffait sous sa casquette blanche. Tout le staff tricolore pouvait le féliciter à sa sortie du court. Ce mercredi, il affronte le grec Tsitsipas en 8ème de finale. Une marche plus haut.

La soirée de ce mardi s’est achevée avec la finale du concours féminin par équipes en gymnastique. Qualifiées dans le grand 8 dimanche, les Bleues ont clos l’affaire à la 6ème place d’une compétition gagnée par les Russes. Après les notes, Aline Friess s’est encore rassemblée en cercle façon tribu avec ses copines de l’équipe de France ainsi que son coach Eric Hagard et le staff. « C’est un petit rituel entre nous. On le fait quoi qu’il arrive. Que ça se passe bien ou pas », confie l’alsacienne. Cette sixième place, avec un total de 163,24 points est la meilleure de l’histoire de la gymnastique tricolore et avec leur potentiel les quatre jeunes filles auraient même pu prétendre à mieux. Aline a su rester « positive dans sa tête » et se remobiliser après la petite déception de dimanche dernier et sa non-qualification au concours général. L’Alsacienne a même apporté des points précieux, au saut, sa spécialité. « A force de l’entendre dire, cela doit être vrai que j’ai un beau saut », rigole-t-elle. « L’année prochaine, je vais travailler le fameux deuxième saut, qui manque à mon programme. Et être compétitive pour entrer dans les huit au niveau mondial » Rendez-vous à Paris en 2024.

Les résultats du 27 juillet

GYMNASTIQUE
Concours par équipes dames
France (6ème)
Aline FRIESS 

HANDBALL
France-Espagne : 28-25 (12-12)
Méline NOCANDY, Chloé VALENTINI-BOUQUET (2 buts)