Journée du 3 Septembre
Boccia
Double mixte BC3
C’est parti pour un quart
Pour chasser la frustration d’une élimination en poule dans sa compétition individuelle la semaine passée, Sonia Heckel voulait réussir l’objectif dans son deuxième rendez-vous paralympique : «une place en quart de finale dans le double mixte». La Nancéenne a tenu son pari. Hier mardi, en deux matches et beaucoup de suspense, l’équipe de France BC3, avec Jules Ménard son coéquipier, a obtenu sa qualification pour le quart de finale de ce mercredi à 13h40. Ce sera face à la Thaïlande. Le duo bleu avait mal débuté sa journée en perdant devant l’Australie (2-5), la meilleure équipe mondiale de la catégorie. A 17 heures, le second match face au Japon était décisif. Après deux manches, la France était menée 3-0 (2-0, 1-0). «En boccia, 3-0 c’est rien, un tel écart n’est pas décisif. Tout peut arriver», commente Sonia. La preuve par les faits. Au terme des 4 manches, le score est de 3-3 grâce un dernier superbe lancer de Jules Ménard. Il faut jouer le tie-break, la victoire sur une seule manche. Encore une fois Jules est décisif pour apporter le point vainqueur. «On forme une vraie équipe, on discute des points, on fait les choix ensemble», poursuit la Lorraine. Avec une victoire et une défaite, il a fallu aux Bleus attendre le troisième match, Australie-Japon, en début de soirée, pour connaître leur sort. La défaite des Asiatiques (4-2) a réglé l’affaire. «On n’avait plus notre destin en mains», souffle Sonia, rassurée. «C’’est la première fois qu’on a autant soutenu l’Australie». A la mi-journée, l’aventure continue.
Cécifoot
France- Turquie : 2-0
«On va finir sur le podium»
Huitième et dernier du tournoi paralympique de Tokyo en 2021, les Bleus du Cécifoot disputeront jeudi la demi-finale de l’épreuve, ce qui ne leur est plus arrivé depuis 2012 à Londres. Grâce à son succès devant la Turquie (2-0), hier soir, avec des buts de Villeroux (5e) et Baron (20e), l’équipe de France termine à la deuxième place de sa poule derrière le Brésil, elle jouera contre la Colombie ce jeudi 5 à 17 heures. Les Bleus seront remis de leurs émotions et cette longue communion avec le public à l’issue de leur succès hier soir. « C’est comme un gros shoot d’adrénaline, d’émotion. Sur le terrain, dans les phases de jeu on est concentré mais dès qu’il y a un temps mort ce bruit, ces clameurs nous poussent. Aucun de nous n’a jamais vécu ça», confie Benoît Chevreau de Montlehu. Le gardien de Schiltigheim a apprécié le match et l’ambiance. «Notre premier objectif c’était de sortir des poules. Là il y a la demi-finale et il y aura la finale ensuite. On va finir sur le podium». Avant il y a la demie de jeudi… «Dans le cécifoot, toutes les équipes se connaissent. La Colombie, ça fait quelques années qu’elle monte en puissance, elle a très bien fini le championnat du monde». Résistera-telle aux Bleus et à l’ambiance du stade Tour Eiffel ?
Para Athlétisme
400m femmes T37
Laure Ustaritz : «Je m’en rappellerai toute ma vie»
Laure Ustaritz attendait cette soirée de mardi depuis des mois. La suppression de la course de séries lundi l’a privée d’une première découverte. La Lorraine a donc patienté une longue journée de plus avant de connaître l’émotion d’une première finale, courue en fin de session à 21h40. Un tour de piste à toute allure et la Thionvilloise finit à la 6ème place, à près de 9’’ de l’Ukrainienne Kobzar, médaillée d’or. «C’était l’objectif fixé a minima même si je suis un peu déçue par mon chrono (1’09’’20). Je peux faire mieux mais je suis à ma place même si la 5ème était accessible. Au final ça reste du positif. C’était ma première finale paralympique, il ne fallait pas être envahie par le stress», assure la sprinteuse mosellane. Acclamée par le public du stade avant, pendant et après la course, Laure est sur un nuage. Elle est allée embrasser sa coach et sa famille en tribunes une fois sa course finie. «Je m’en rappellerai toute ma vie. Ce public m’a galvanisée. D’autres qui ont couru avant moi m’avaient dit : «Laisse toi porter». C’est exactement ça, c’est de la magie. C’est un truc de dingue et c’est frustrant parce que passé trop vite, un peu plus d’une minute. On attend ça des mois, et hop!» Et maintenant les vacances. «Elles sont les bienvenues après une saison pareille», sourit Laure.