Champion Paralympiques - Jules Ribstein «J’ai fait le job»

Jules Ribstein - Para Triathlon 1

Médaille Jules Ribstein

Jules Ribstein «J’ai fait le job»

A 37 ans, Jules Ribstein est devenu ce lundi matin champion paralympique catégorie PS2. Pour le Strasbourgeois, quadruple champion du monde, amputé de la jambe gauche, la médaille d’or est la consécration de son exceptionnelle carrière débutée en 2017 par un titre de champion de France. Sa catégorie n’était pas retenue au programme à Tokyo en 2021, il n’a pas raté sa chance cette fois à Paris. Sorti en deuxième position de l’épreuve des 750m de natation dans la Seine au pont Alexandre III, à 15 secondes du leader l’américain Mark Barr, Jules a aussitôt comblé son retard dans la transition vers le vélo. Ensuite, il a pris la tête de la course, filé vers les Champs-Elysées et le peloton des poursuivants ne l’a plus revu. Comme un métronome, l’Alsacien a creusé l’écart, encouragé tout au long du parcours de 20km par la foule. Dans le troisième volet de son para-triathlon, la course à pied (5km) il a du s’arrêter dix secondes pour replacer sa prothèse et plus rien ne l’a empêché d’aller vers son sacre pour gagner en 1h05’47’’, avec 1’31’’ d’avance sur l’américain Mohamed Lana. «Tout s’est passé comme je l’avais prévu», raconte l’Alsacien. «J’avais prévu de partir vite, ça bataillait dans l’eau puis après avec le vélo, tout s’est mis en place». Encouragé par sa famille, de nombreux amis, «même si certains présents hier (les courses de dimanche ont été décalées à cause de la qualité de l’eau) ont du repartir, je savais que j’étais très soutenu. Ils m’ont poussé. J’ai fait le job. C’est in rêve incroyable.». Jules avait choisi de ne pas faire les reconnaissances, lui qui avait pris la 4ème place au test event l’an passé ici. «Ce matin je me suis réveillé et je me suis dit, ça y est. On est là. On est attendu. Mais en fait tout ça m’a porté. J’ai commencé le triathlon, il y a 15 ans comme valide et je n’aurais jamais imaginé qu’un jour je pourrais être champion paralympique ici à Paris». Et maintenant? « Je vais fêter ça avec tout le monde et une bonne bière. Tout ça c’est grâce à eux, l’armée qui m’emploie, ma famille, le club, la fédération, mes partenaires. Merci à eux».