Les Jeux : rendez-vous à Paris en 2024 !
Par Etienne Bonamy – dimanche 5 septembre 2021. Photo : cérémonie de clôture / Crédits :
Les Jeux paralympiques de Tokyo, 16ème édition de l’histoire, se sont achevés dans le grand Stade national dimanche soir. Au terme de douze jours de compétitions, une dernière fête très colorée a accompagné la cérémonie de clôture a donné rendez-vous à Paris dans trois ans. Les différents tableaux colorés, le défilé des délégations, l’entrée de la troupe tricolore derrière son porte-drapeau, le cycliste Alexandre Leauté, quadruple médaillé ici au Japon, ont rythmé la soirée. Puis, comme il y a un mois, le drapeau des Jeux paralympiques a été officiellement remis en mains propres à Anne Hidalgo, la maire de Paris. Avant de se projet sur l’été 2024, la moisson 2021 résume la performance française avec 54 médailles (presque deux fois plus qu’à Rio en 2016, 28) dont 11 d’or, 15 d’argent et 28 de bronze. L’équipe de France se classe au 14ème rang des nations.
Dans ce bilan, la Team Grand Est a assuré. Même si ses 8 athlètes n’étaient pas tous encore présents à Tokyo dimanche, tous ont fait valoir leurs performances. A 30 ans, Nicolas PEIFER, dans le double en tennis fauteuil avec Stéphane Houdet, a conservé l’or trouvé à Rio voilà cinq ans. Immense exploit. Le même superlatif colle à la carrière de Stéphane MOLLIENS. Le pongiste rémois, 47 ans, a lui aussi gardé son titre par équipes obtenu avec Fabien Lamirault. Comment imaginer plus belle fin de carrière internationale pour le champion champenois, multi-médaillé paralympique. Lucas CREANGE en para tennis de table et Margot BOULET en para aviron ont ajouté du bronze au tableau du Grand Est. Le premier, 28 ans, vivait ses deuxièmes Jeux. La seconde, 31 ans, découvrait l’événement. Les deux sont allés au maximum des capacités pour monter sur un podium.
A 32 ans, Kevin LIOT, engagé dans les deux épreuves de tir à la carabine à air comprimé 10m, a loupé de si peu les qualifications qu’il vise déjà son prochain objectif majeur : Paris 2024. Comme une évidence, une performance. Le podium ou la réussite ne disent pas toujours tout le travail et les sacrifices de celles et ceux qui échouent à s’emparer d’une médaille. Sonia HECKEL, 32 ans, et son assistant Florent BRACHET, 37 ans, participaient pour la première fois aux Jeux en boccia. Cette discipline paralympique jouée avec des balles en cuir où la France s’est présentée pour la première fois en compétition par équipes. L’espoir n’a pas dépassé le stade des poules face à des adversaires de très haut niveau mais la consolation peut aussi se trouver dans la médiatisation amplement partagée de ce sport.
Eddie POTDEVIN connaît lui aussi l’enjeu d’une première. A 41 ans, le Carolo a découvert les Jeux dans une discipline, le para va’a ou par pirogue polynésienne, inscrite aussi pour la première fois au programme. 200 m à pagayer au sprint et l’espoir d’un podium, ça se joue aux dixièmes de seconde. Ceux qui ont manqué au rameur ardennais pour faire l’histoire, même s’il a marqué l’évènement par le côté spectaculaire des courses. Désormais, rendez-vous est pris à Paris dans trois ans.